Triple performance de l’agriculture française

Évaluation de la performance de l’agriculture française entre le 1er janvier 2018 et aujourd’hui (ce compteur est incrémenté tous les jours)

Pers. nourries selon protéines totales
Valeur ajoutée créée (€)
Gaz à effet de serre (tonnes eqCO2)

 

Pour voir la performance nourricière selon l’énergie cliquez ici.

Pour voir la performance nourricière selon les protéines animales cliquez ici.

 

Le compteur ci-dessus s’incrémente chaque jour. Les chiffres indiqués correspondent :

  • au nombre de personnes nourries par l’agriculture depuis le 1er janvier 2018,
  • à la valeur ajoutée créée par l’agriculture depuis le 1er janvier 2018
  • et aux gaz à effet de serre émis par l’agriculture depuis le 1er janvier 2018.

Ce compteur est remis à zéro au 1er janvier de chaque année.

Au Céréopa, nous pensons que la mise en place d’indicateurs et leur suivi est la première étape indispensable à la mise en place de toute démarche de progrès.  Le suivi des évolutions d’une réalité souvent complexe nécessite la mise en place de multiples indicateurs. « Social », « Economie », « Environnement » sont autant de mots décrivant une seule et même réalité. Ils caractérisent des types d’approches qui sont et doivent être totalement imbriqués. En clair, penser l’économie sans l’environnement ou le social sans l’économie, non seulement ne fait pas sens, mais n’aboutira sur aucune solution opérationnelle. Le compteur de la triple performance de l’agriculture française symbolise cette approche.

La performance nourricière, la valeur ajoutée et les gaz à effet de serre ont été choisis à titre d’exemples. Ces indicateurs, bien qu’ils trouvent ici toute leur pertinence, ne suffisent pas à décrire les évolutions de la performance de l’agriculture.

La performance nourricière de l’agriculture :

La performance nourricière de l’agriculture est un enjeu majeur pour une population mondiale qui, selon certaines projections, pourrait atteindre près de 10 milliards de personnes en 2050. Selon les estimations de la FAO**, la production agricole mondiale (céréales et viandes) devrait alors être multipliée par deux entre 2010 et 2050 pour répondre aux besoins de cette population en croissance, de plus en plus urbanisée et avec une alimentation de plus en plus diversifiée.
L’indicateur de performance nourricière nous rappelle l’utilité sociale fondamentale de l’agriculture : nourrir les hommes.

La figure ci-dessous montre l’évolution de la performance nourricière de l’agriculture française depuis les années 1960. Pour en savoir plus sur le potentiel nourricier de la ferme France, cliquez ici. Pour en savoir plus sur la méthodologie PerfAlim, cliquez ici.

 

La performance économique de l’agriculture :

Il y a bien entendu de multiple façons, souvent complémentaires, de mesurer la performance économique de l’agriculture. Nous avons choisi ici de considérer la valeur ajoutée brute, mais nous aurions bien entendu pu afficher le nombre d’emplois, le revenu par actif, la contribution à la balance commerciale nationale ou encore le nombre d’hectares occupés et entretenus grâce à l’activité agricole.

La figure ci-dessous montre l’évolution, en base 100, de la valeur ajoutée brute de l’agriculture depuis 1980. Pour en savoir plus cliquez ici.

La performance environnementale de l’agriculture :

Nous avons choisi ici de traiter la question environnementale au travers des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, l’agriculture – comme toute activité humaine – a de multiple impacts sur l’eau, le sol et l’air. Le Céréopa se base sur la méthodologie et les données de l’Ademe pour mesurer la performance environnementale à l’échelle des exploitations agricoles (pour en savoir plus cliquez ici), sur les données du Citepa pour évaluer la performance environnementale de l’agriculture à l’échelle française (pour en savoir plus cliquez ici) et sur les données de la FAO** pour l’échelle internationale (pour en savoir plus cliquez ici). En complément, les données fournies par le modèle Prospective Aliment du Céréopa permettent également de suivre l’évolution de la performance environnementale des différentes filières animales et de prendre en compte les matières premières agricoles importées.

Du point de vue des émissions de GES, le secteur « agriculture et foresterie » se place au 3ème rang derrière le transport et l’industrie manufacturière (Cf graphique ci-dessous). Du point de vue de la contribution au réchauffement global, il convient de prendre en compte la capacité de l’agriculture et de la forêt à stocker du carbone  et ainsi à réduire la quantité de CO2 présent dans l’atmosphère. A cette aune, l’agriculture et la foresterie se positionnent au 4ème rang, passant derrière le résidentiel. Cela étant dit, bien que cette approche par « secteur » soit intéressante et utile à l’Ingénieur qui a besoin d’analyser les origines des émissions, cette approche doit être complétée par une analyse par filière. En effet, l’agriculture est dépendante, par exemple, de l’industrie pour la production d’alimentation animale, pour la production d’engrais, pour la transformation des denrées agricoles en produits finis. Elle est bien entendu également dépendante du transport.

*Utilisation des Terres, Changement d’Affectation des Terres et Foresterie

**Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.